Les œuvres de Mehwish Iqbal utilisent des techniques issues de la miniature persane — en particulier le Sîah-Qalam [1]— combinant des lignes minutieuses à la gouache, à l’encre et avec des lavis d’aquarelle. Elles présentent des surfaces texturées, obtenues par différents procédés d’impression et des broderies réalisées à la main sur papier. Ces processus en strates produisent une matrice visuelle dense, évoquant les liens d’interconnexion, de survie et de transformation entre les êtres humains et leur environnement.
L’exposition Shifting Ecologies reflète l’engagement continu de l’artiste autour des questions de migration, d’identité et de narration matérielle. Développée pendant son temps de résidence à la Cité internationale des arts, elle s’inspire du paysage sociopolitique complexe de la ville de Paris, façonné par la diversité des communautés ethniques et des flux migratoires, et explore les notions de déplacement, de mémoire et de résilience.
Ces écologies mouvantes font écho à la condition humaine — à la fois fragile et tenace — avec une attention particulière portée aux rôles que les femmes jouent dans ces environnements en mutation.
Mehwish Iqbal (Australie) est en résidence avec le soutien de l’Art Gallery of New South Wales
[1] Sîah-Qalam est un terme qui désigne à la fois un genre d’œuvres réalisées à la plume et à l’encre (également connu sous le nom de qalam-siâhi), et l’auteur – ou plus vraisemblablement les auteurs – d’un corpus particulier de dessins et peintures à l’encre, conservés principalement dans les albums de la bibliothèque du Musée du palais de Topkapı, en Turquie.
Accès:
Entrée libre, tous les joursCité internationale des arts