Dans 14 jours
28 mars - 10 mai
La galerie Les Filles du Calvaire met à l'honneur l'artiste japonaise Makiko Furuichi à travers une exposition mêlant installations immersives, fresques et dessins à l’aquarelle sur papier.
La galerie Les filles du calvaire présente le travail de l'artiste japonaise Makiko Furuichi, révélée lors de son exposition solo au salon Asia Now cet automne. Cette exposition explore notre rapport aux mondes invisibles, à travers des installations immersives, fresques et dessins sur papier à l'aquarelle.
Ayant comme point de départ la série des Anges de 1939, que Paul Klee commence après une longue maladie et peu de temps avant sa mort, l’exposition explore l’interconnexion entre les individus, leur environnement sensoriel et la mort elle-même. Klee, qui se trouve à la frontière entre deux mondes, représente ses anges non pas comme des êtres divins, mais comme des symboles de ce passage incertain entre la vie et la mort. Le titre de l’exposition Plus un oiseau qu’un ange (More bird than angel), tiré d’un de ses dessins, invite à voir le monde à travers les esprits et la nature, où les anges et les esprits (Yokai) jouent le rôle de messagers.
La figure du Yokai, créature surnaturelle issue du folklore japonais englobant esprits, fantômes, monstres, démons et divinités mineures qui interagissent avec le monde humain, est découverte par l'artiste à travers le dessin animé Kitaro le repoussant (GeGeGe no Kitaro) de Shigeru Mizuki. Dans le travail de Makiko Furuichi, ces créatures ne se limitent pas à des éléments narratifs ou esthétiques empruntés à la tradition, mais deviennent des vecteurs d'exploration de concepts contemporains tels que l'hybridation entre l'humain et la nature, le rapport à l'invisible et la transformation.
En choisissant l'univers des Yokai, l'artiste engage également une réflexion anthropologique sur les sociétés qui les ont créés, approfondissant ainsi notre compréhension de l'Homme. Historiquement, ces créatures étaient souvent accusées d'être responsables de phénomènes comme les épidémies ou les tremblements de terre, symbolisant la fragilité de la nature et de notre existence. À travers ces mythes, Furuichi aborde la frontière entre le vivant et l'inerte, l'altérité et la métamorphose, l'étrangeté et l'inconnu, tout en intégrant une dimension humoristique qui apporte de la légèreté dans un contexte actuel toujours plus violent.
Les anges et les Yokai ne sont pas des figures rassurantes, mais des présences mystérieuses, symbolisant la fragilité de la vie et l’invisible qui nous entoure. Ils incarnent cette frontière floue entre le vivant et l’esprit, entre le monde matériel et l’au-delà. L’exposition nous invite à réfléchir à la mort non seulement comme une séparation, mais comme une expérience commune qui modifie notre perception du monde.
Entrée libre
Galerie Les filles du calvaire