Dans 11 heures
8 mars - 3 mai
Philippe Cognée présente une nouvelle interprétation du paysage à la galerie Templon.
Forêts, champs ou vues marines témoignent de la puissance de sa pratique, de son amour inconditionnel pour le medium peinture et de son regard acéré sur notre
époque désenchantée.
Depuis plus de vingt ans, Philippe Cognée s’empare de sujets associés à la banalité de notre civilisation - supermarchés, autoroutes, architectures impersonnelles – pour les sublimer dans une peinture originale à base de cire fondue et écrasée jusqu’au flou. Nourries par notre culture technologique – de la photographie en passant par la vidéo ou le numérique - ses toiles, souvent réalisées par séries, interrogent la pertinence de la peinture figurative aujourd’hui. Elles proposent une déconstruction du regard contemporain dans une interrogation existentielle sur « l’épuisement de l’image ».
Avec « Paysages Fragmentés », Cognée a troqué la palette chatoyante de ses « paysages insomniaques » de 2022 pour une palette plus restreinte couplée à un accrochage audacieux. Installées en une gigantesque frise, les toiles déroulent un panorama inattendu, aux réminiscences de scènes marines de Matthieu van Plattenberg ou Vincent Van Gogh. Comme toujours chez Philippe Cognée, virtuose de sa technique à l’encaustique, le sujet semble englouti par la cire, presque méconnaissable, flouté jusqu’à l’abstraction. Les scènes fascinent autant qu’elles inquiètent. La surface en dripping ou grattée, diluée, liquéfiée, confronte le spectateur à un dilemme : contempler une majestueuse nature en perdition ou agir. Chaque paysage se fait le constat d’un irréconciliable malentendu entre nature et humanité : une célébration de la beauté du monde hantée par l’angoisse climatique de nos sociétés.
Entrée libre
Galerie Templon