Dans un jour
23 mai - 19 juillet
Du 22 mai au 19 juillet 2025, l’ensemble des espaces du Rift à Poush accueillent l’exposition collective Le bord de la terre sous le commissariat d’Inès Massonie, Jeanne de la Masselière et Simon Jung
Composée de six chapitres, l’exposition explore la montagne et ses multiples versants, du paysage romantique à l’objet d’étude. Les artistes l’arpentent et en deviennent ses conteurs et témoins, mêlant imaginaire et réalité. Elle n’est plus simple décor, mais territoire traversé de récits, de regards d’enjeux.
En s’inspirant des récits de voyage, Le bord de la terre capture des moments fugaces et pose un regard sur la transformation des paysages. À partir de cette tradition de l’histoire de l’art, c’est un regard intime dressé sur la montagne qui est dévoilé. Chaque chapitre agit comme un paysage véhiculaire qui n’est pas un aboutissement mais un cheminement, un support à l’admiration, la réflexion et la curiosité. La montagne est une entité vivante en perpétuelle transformation que l’homme ne domine pas mais accompagne.
Le bord de la terre propose un voyage sensible, une progression aux confins dont le commencement est l’apparition d’un paysage onirique qui offre la vision d’une montagne poétique inspirée des tableaux romantiques, d’un homme seul face à la grandeur de la nature. C’est ensuite la rencontre avec un col symbolisant une frontière autant géographique que politique qui s’impose par sa verticalité, le passage de la terre vers le ciel, d’un territoire à un autre. La traversée se prolonge dans des paysages instables à proximité des glaciers idéaux pour observer les forces de la nature et leur transformation qui trace de nouveaux parcours. La question de l’aventure ne se lit pas ici comme une conquête, elle se suffit à elle-même par la beauté de son effort choisi. L’importance de la beauté du geste et de son inutilité. En gravissant les crêtes, c’est la mouvance des sommets que l’on observe. L’homme est témoin de l’évolution inévitable des vallées. Et puis, le bord, la limite du monde, jusqu’à qu’il n’y ait plus rien à atteindre alors que le sol se dérobe.
POUSH - Aubervilliers