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Vendredi 21 novembre, 09h00
Journée d’études de la jeune recherche “Militantisme et droit”
L’Institut d’Études de Droit Public (IEDP) de la Faculté Jean Monnet (Droit, Économie, Management) – Université Paris-Saclay, organise sa 19e Journée d’études le vendredi 21 novembre 2025, de 9h à 17h, en Salle Georges Vedel.
Cette journée a pour vocation d’offrir une tribune aux doctorant·e·s, docteur·e·s et maître·sse·s de conférences, quel que soit leur domaine de spécialisation juridique. Le choix du sujet s’est porté, cette année, sur « Militantisme et droit ». Les actes de la journée d’études feront l’objet d’une publication dans le courant de l’année 2027.
L’étude des interactions entre militantisme et droit, bien que récemment interrogée par les sciences juridiques et sociales, plonge ses racines dans des dynamiques historiques anciennes, comme en témoigne la création de la Ligue des droits de l’Homme en 1898. Droits de l’homme, phénomènes de décolonisation, préjudice environnemental, définition du viol ou même grandes notions définissant la République - son caractère indivisible, sa laïcité - sont autant de questions éminemment citoyennes, voire polémiques, dont le droit s’est toujours saisi.
En intégrant ces problématiques dans un cadre juridique, les autorités normatives décrivent un système de valeurs qui, une fois cristallisé sous forme de règles de droit, fixe une position de principe. Si le droit est aujourd’hui de plus en plus interpellé par des enjeux sociétaux, devenant lui-même une science citoyenne, il n’en reste pas moins que son histoire est déjà marquée par des choix politiques, voire des combats militants. Le droit de l’environnement et les droits de l’homme en sont peut-être les exemples les plus manifestes. Mais ces choix ne sont pas l’apanage des seules autorités normatives : l'œuvre doctrinale, tout comme la jurisprudence, participe également à cette mise en mouvement du droit au service d’une transformation sociale.
Le thème de cette journée d’études invite en ce sens à éclairer la notion de militantisme dans une perspective juridique et académique, et à réfléchir sur la légitimité du droit à se saisir de questions militantes (I), ainsi que sur la capacité de l’action militante à faire aboutir ses revendications au moyen du droit (II). Il s’agira d’interroger les répertoires d’action, les résistances institutionnelles et les nouvelles formes de combat juridique face aux enjeux contemporains.