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Discussion avec les Peuples Veulent autour de leur manifeste "Révolutions de notre Temps"

Jeudi 27 mars, 18h30

Discussion avec les Peuples Veulent autour de leur manifeste "Révolution de notre Temps"

Description

Le jeudi 27 à partir de 18.30, le café-librairie Michèle Firk et la Parole Errante accueillerons, dans le cadre de la Semaine anticoloniale et antiraciste, les camarades des Peuples Veulent pour le lancement de leur manifeste "Révolutions de notre Temps" publié chez les Editions La Découverte.

Au programme, une discussion avec une demi-douzaine de personnes ayant participé à la rédaction, et des interventions de nombreux.ses invité.es parmi lesquelles :
- Veronica Gago (militante féministe argentine)
- Adèle Haenel pour l'Assemblée Féministe Transnationale
- Roja (collectif d'exilées iranien/kurde/afghan)
- Hamad Gamal du média Sudfa - écho de la révolution soudanaise
- Mariam (militant géorgien)

Bar et restauration sur place!

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Michèle Firk est morte dans des circonstances obscures à 31 ans, le 7 septembre 1968. Selon l’une des versions de l’histoire elle aurait participé au côté des FAR à l’enlèvement de l’ambassadeur américain au Guatemala 10 jours plus tôt. Sur le point d’être arrêtée et de peur de parler sous la torture, elle aurait mis fin à son engagement révolutionnaire d’une balle dans la tête.

Loin d’un idéalisme romantique, son anti-impérialisme était ancré dans des pratiques : porteuse de valise pour le FLN dès ses 24 ans, elle partira à Cuba en 1963 avant de rejoindre la guérilla au Guatemala Qu’aurait-elle fait aujourd’hui ? Aurait-elle agi au côté des peuples palestinien ou ukrainien, des mouvements féministes au Chili comme en Iran, de celui de la révolution du Soudan à Hong Kong. Et à considérer qu’un engagement comme le sien, sincèrement internationaliste, soit encore possible, quelle forme prendrait-il ?

Dans leur manifeste « Révolutions de notre temps », les Peuples Veulent esquissent une telle possibilité. Issus d’une génération d’activistes marqués par les expériences de soulèvements un peu partout autour du globe au cours de la dernière décennie, le texte comme le collectif tentent de dessiner les contours d’un internationalisme par le bas, populaire et non-aligné. Ecrit simultanément en 4 langues, pensé, lu et corrigé par-delà les frontières, le livre est à l’image de la méthode qu’il prône : celle d’une multiplication des échanges d’expérience, d’une densification des réseaux d’entraide, et de l'ancrage dans des expériences concrètes.

Dans la dernière lettre qu’elle nous a laissée, datée du 17 mai 1967, Firk raconte : « Il n’est pas honteux de faire de la lutte révolutionnaire l’axe de sa vie, autour duquel le reste ne sera qu’accessoire. Ce qui est honteux c’est de converser du Vietnam, les doigts de pied dans le sable, sans rien changer à sa vie, de parler des guérillas d’Amérique latine comme du tour de chant de Johny Halliday. Ce qui est honteux, c’est d’être « informé objectivement », c’est-à-dire de loin, sans jamais prendre part. Nous sommes citoyens du monde et le monde est vaste : ici ou là peu importe, il n’est point de fatalisme géographique. […] Chers camarades, ne permettez pas que l’on fasse de moi autre chose que ce que je suis et ce que je veux être : une combattante révolutionnaire. » A nous d’essayer que les révolutionnaires d’aujourd’hui ne fassent pas honte à celle d’hier.


A propos du lieu


9 rue françois debergue, 93100 Montreuil

Localisation

La Parole Errante

9 rue françois debergue, 93100 Montreuil
  • Seine-Saint-Denis
  • Île-de-France
  • FR

Calendrier

  • Mars 2025

    • Jeudi 27 18:30 - 22:00